Lenora Celelnaen (Terminé)

Nom :
Celelnaen

Prénom :
Lenora Amalinde

Surnom :
La Dame aux Chwans

Sexe :
Féminin

Âge : 354 ans

Île où vous habitez :
Samna

Race :
Älva

Métier ou rôle :
Gouverneur de Samna

Physique :
Lenora a le physique type de l'Älva; elle est d'apparence humaine, sa peau est naturellement pâle et sa silhouette est grande et élancée. Il arrive toutefois qu'on la confonde avec une Atalantea car comme eux, elle est pâle, et ses oreilles ne sont pas aussi pointues que celles de ses congénères.
On dit souvent d'elle que son port est digne et qu'elle est tout ce qu'il y a de plus grâcieux. Son seul défaut physique sont ses lèvres blanches et fines qui lui donnent constemment l'air sérieux.
Ses yeux sont assez communs, même si avec une observation plus poussée on peut constater que leur teinte bleue est parsemée de paillettes argentées. Grands et profonds, Lenora aime les souligner de noir pour les mettre encore un peu plus en valeur. Quand elle rit, de fines rides se dessinent à leurs extrémités, ce qui n'enlève toutefois rien à son charme.
Sa longue chevelure blonde n'est attachée que lors des rencontres officielles ou avec des nobles et lors des cérémonies, simplement parce que Lenora aime les sentir pendre dans son dos.
Vestimentairement, il est rare de la voir habillée autrement qu'avec du bleu ou du turquoise. Elle porte parfois des couleurs comme du rouge ou du rose, mais jamais il ne manquera cette petite touche de bleu. Les bijoux, ce n'est pas vraiment ce qu'elle préfère. Elle estime qu'en porter ne sert qu'à faire l'étalage de ses richesses, c'est pour cette raison qu'elle ne porte qu'un collier, des boucles d'oreilles et un bracelet autour de la cuisse (qui ne sera aperçu que lorsqu'elle porte des robes).

Caractère :
Lenora est intelligente et perspicace mais elle s'emporte facilement. C'est pourquoi il est difficile de lui faire entendre raison lorsqu'elle commet des erreurs. D'ailleurs, il faut avoir du courage pour s'opposer à elle, car elle sait se montrer particulièrement convaincante. Son poste de gouverneur lui octroyant une certaine autorité, on n'osera pas souvent lui dire clairement de se calmer.
Quand il s'agit de manipuler, elle sait user de ses charmes aussi bien que de son cerveau. Mais de toutes façons, elle n'aime pas manipuler les gens, pas plus plus qu'elle n'aime mentir.
Depuis sa plus tendre enfance, Lenora est révoltée contre l'injustice des guerres et des famines. Elle n'a jamais accepté la perte de sa mère lors du raid atalantea, et plus tard, sa haine envers le peuple ennemi crût avec la mort de son père. En colère, elle peut devenir très dure et irrationnelle. Heureusement, ses colères sont plus rares que ses sautes d'humeur et elles ne durent jamais longtemps.
Devant cet esprit indomptable se trouve une grande générosité. Depuis son ascension au rang de gouverneur, Lenora n'hésite pas à aider ceux qui en ont besoin, dans la limite du possible bien sûr. Etant donné qu'elle a connu pendant un court laps de temps la misère, après son entrée dans l'armée, elle comprend encore mieux ce que vivent les gens dans les rues.
Lorsqu'elle combat, elle se sent plus vivante que jamais, aux portes de la mort. Ses entraînements, les soldats se bousculent pour les voir, car ils ne sont jamais pareils. Une fois elle s'entraînera avec fougue et énergie, une autre elle déchaînera la rage qui est enfermée en elle, une autre encore elle se contentera de paufiner sa technique.
Son grand esprit pour les finances a plusieurs fois aidé son défunt père à augmenter les productions de son élevage et actuellement, elle a remis d'actualité l'élevage de chwans. Celui-ci offre des revenus tout à fait satisfaisants qui ont permis d'acheter des armes de qualité aux soldats.

Armes :
L'épée que l'ancien maître d'armes Lujan lui a offerte est celle qu'elle préfère et qu'elle porte constamment. Il s'agit d'une épée longue dont le métal est d'une grande robustesse. La poignée est finement ouvragée et incrustée de saphyrs. Un "L" est gravé dans la poignée. Il pourrait autant correspondre à Lujan qu'à Lenora.
Vient ensuite un arc et des flèches hérités de l'ancien gouverneur. Ils n'ont encore jamais servi et Lenora les conserve pour une occasion spéciale.

Pouvoir :
En plus de sa capacité naturelle à communiquer avec les êtres vivants qui l'entourent, aussi bien animaux que végétaux, elle est capable de voir des événements qui se produiront dans un futur proche. Ce pouvoir n'est pas très développé et difficilement contrôlable, il cause aussi de douloureuses migraines à Lenora lorsque les prédictions sont trop importantes.

Qualités / Défauts :
Qualités:
Perspicace, loyale, charismatique, ambitieuse, compréhensive, courageuse.
On peut toujours compter sur elle, et son honneur est une chose à laquelle elle accorde énormément d'importance.
Défauts:
Caractérielle, têtue, mélancolique, broie souvent des idées noires, sans cesse révoltée, curieuse.
Sa peur de la mort est sans doute la chose qui la rend le plus vulnérable, mais elle sait garder une expression impassible et masquer sa douleur et ses sentiments. Dissimuler ce qu'elle ressent, elle le fait aussi avec ses proches, et ce n'est pas quelque chose que l'on peut toujours qualifier de bien comme une qualité.

Forces / Faiblesses :
Ses forces:
Si vous désirez défier Lenora en combat singulier, n'oubliez pas de préciser que vous voulez combattre à mains nues. C'est la seule manière de la vaincre facilement. Avec une épée entre les mains, elle devient redoutable, et avec un arc, seul un manque de flèches l'arrêtera. Les poignards et les couteaux ne font pas partie de ses spécialités car elle préfère avoir une lame plus longue. C'est que les petites armes forcent au combat rapproché.
Essayez également de ne pas la défier dans une zone trop naturelle car elle pourrait bien faire appel à quelques amis. Sa nature Älva lui permet effectivement de communiquer avec les autres êtres vivants, mais elle n'abuse pas de cette capacité.
Ses faiblesses:
Comme tout le monde, elle a des faiblesses. Toujours faut-il les connaître.
Je l'ai déjà dit; en combat rapproché, elle est beaucoup moins dangereuse que quand elle a une longue lame ou des flèches.
Il lui arrive régulièrement de souffrir de migraines, et ce à cause de ses quelques visions.
Enfin, sa plus grande peur est de voir ses proches mourir. Elle en a perdu assez selon elle, et un meurtre inconvenant pourrait soit la mettre dans une rage terrible soit la plonger dans une profonde léthargie.

Compagnie :
Lyam, son chwan âgé de 300 ans, est son seul compagnon animal. C'est aussi un des plus vieux chwans, ceux-ci atteignant rarement une telle longévité. Malgré le fait qu'il ait l'âge d'un vieillard, il se porte aussi bien que lorsqu'il était tout jeune, et tout porte à croire qu'il en a encore pour de longues années. Ses couleurs diffèrent peu de celles de ses semblables: elles sont juste inversées. Le haut de son corps est d'un brun très foncé et le bas est de couleur crème. Son regard exprime en revanche beaucoup plus d'intelligence que pour les chwans habituels.

Autres :

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Comment avez-vous connu le forum ? : Grâce à un Topsite

Votre présence sur la semaine, sur 7 jours : 3/7 en moyenne (j'ai d'autres forums^^) mais je pourrai parfois faire plus.

Histoire :

I.
L'accouchement avait été difficile, mais ni la mère ni la fille n'était morte, au grand soulagement de Hildred Celelnaen. Comme riche éleveur de chwans, cette espèce d'oiseau si particulière, la perte d'un premier enfant aurait été aussi tragique que celle de son épouse. Âgé de mille et cinq cents ans, Hildred avait bien trop attendu pour s'autoriser le mariage et la descendance. C'est aussi que, jusque là, il n'en avait pas éprouvé le besoin. Mais à la vue d'Amalinde, une jeune femme de la noblesse, il s'était juré de la courtiser jusqu'à ce qu'elle cède à ses avances. Il avait dû attendre un an avant que celle-ci ne l'autorise à demander sa main à son père, ce qu'Hildred s'empressa de faire. Etant donné son statut simple d'éleveur de chwans, ce ne fut que grâce à sa richesse et à la bonté des dieux que le noble lui accorda cette faveur. Hildred et son épouse avaient ensuite patienté trois ans avant d'enfin avoir une fille, qu'ils avaient prénommé Lenora. Ce fut leur unique enfant, car Amalinde fut tuée lors d'un raid Atalantea. Ce peuple agressif tentait alors de prendre les terres de Samaeria, et il arrivait régulièrement que de simples villages soient à moitié détruits. Lenora avait trois ans quand la tentative d'invasion se termina, les Atalantea se tournant vers Oniria.
Ainsi, Lenora fut élevée par son père, aidé d'une nourrice Nagaeru du nom de Rosalyn.

II.
S'il existait une chose dont Hildred était fier, c'était bien de sa fille. En apparences douce, prévenante et calme, Lenora était une jeune femme farouche, sûre d'elle et très intelligente. Plus d'une fois elle avait prouvé à tout le village que son génie pour les finances surpassait de loin celui de son père. Grâce à elle, les revenus déjà appréciables des Celelnaen avaient triplé et l'élevage des chwans prospéré. Et Lenora avait à peine cent douze ans. Si elle avait acquis ce don pour le commerce, c'était sans doute dû à l'attention imperturbable qu'elle avait toujours eue à l'égard de son père. Elle l'observait tous les soirs, penché sur ses parchemins noircis de notations et de chiffres, elle l'observait quand il traitait avec d'autres commerçants, elle l'observait quand il inspectait l'élevage et la santé des chwans,... Et elle avait rapidement trouvé comment améliorer les profits.
Hildred Celelnaen avait établi la certitude d'avoir une descendance assurée dans le métier. Mais cela ne se passa pas comme il l'espérait. Depuis quelques années déjà, sa fille le suppliait de prendre un apprenti, car elle ne se destinait pas à vivre éternellement parmi des volatiles. Hildred refusait obstinément d'y penser ne serait-ce qu'une seconde. Il prit donc comme une abominable traîtrise le départ de Lenora pour Taurëa. Si la jeune femme, alors âgée de cent trente ans, quitta son village (situé très au nord de l'île) pour la ville (beaucoup plus au sud), c'est à cause d'un pur sentiment de révolte. L'injustice des guerres et des effusions de sang la choquait, la pauvreté de certains contrastant avec la richesse des autres la dégoûtait, alors qu'elle-même était fort aisée dans ce domaine, et la cruauté des Atalantea la révoltait plus que tout le reste, et pas seulement parce que sa mère était morte sous leurs coups. Elle avait décidé de s'enrôler dans les armées Älvas, mais peu importe à qui elle s'adressait; tout le monde se riait largement d'elle. Petite éleveuse de volatiles présomptueuse, voilà comment on la voyait. Et son physique grâcieux et délicat la rendait encore moins crédible dans sa demande.
Elle finit par prendre le travail de serveuse dans une auberge et cessa ses demandes sans cesse rebutées.

III.
Dix ans s'étaient écoulés depuis que Lenora était employée à l'Auberge. Le gérant, un homme grassouillet et jovial, avait tout de suite été satisfait du travail de la jeune femme. Celle-ci apprenait vite et elle ne rechignait pas devant du travail supplémentaire. Elle constituait également un bénéfice, car elle ne demandait presque rien en liquide; tout ce qu'elle voulait c'était une chambre et des repas convenables. Mais Lenora ne visait pas du tout une vie pareille, pas plus que celle que son père avait voulu lui imposer. Régulièrement, elle retournait chez elle pour prendre de ses nouvelles, et bien qu'au début il ait refusé de la revoir, leurs relations avaient fini par redevenir celles d'un père et de sa fille.
En dix ans, elle avait eu tout le loisir de s'entraîner au maniement des armes. Son corps jusqu'alors frêle était devenu bien plus robuste. Le désir de Lenora de s'engager en tant que soldat était toujours aussi ardent qu'auparavant, si pas plus émoussé par son inactivité. Elle finit par quitter son emploi, à la grande déception de l'aubergiste, et se coupa les cheveux à la mode des guerriers. Un léger bandeau fut placé sur un de ses yeux, de manière à rendre ses traits moins féminins. Elle enroula du tissu autour de sa poitrine dans le but de la rendre moins importante et finit par s'équiper comme un véritable soldat. Malgré quelques méfiances vis-à-vis de son accoutrement, elle réussit à s'engager dans l'armée.
Au fait, pourquoi avoir attendu dix ans? Simplement parce qu'elle ne se sentait pas encore prête à tenter le coup. Après tout, perdre sa longue chevelure dorée pour risquer de ne même pas être enrôlée, c'était plutôt risqué.

IV.
Si on n'avait pas découvert que le soldat Lenor était en fait une femme, elle aurait sans nul doute accédé au rang de chef de troupe. Mais voilà, les hommes se sentaient vexés d'avoir été dupé par une vulgaire éleveuse de chwans, et on renvoya Lenora à Taurëa. En rage, sa voix se fit entendre inlassablement à l'entrée des casernes. Pourquoi une femme n'aurait-elle pas le droit de se battre? Finalement, elle fut entendue par un noble de la cour.
Le maître d'armes Lujan était bien connu chez les Älvas; il vivait sur l'île Samna et était réputé pour ses merveilleuses compétences de guerrier. Si le gouverneur de l'île l'avait pris à son service, ce n'était pas pour rien. C'est lors d'un séjour à Taurëa qu'il apprit la petite aventure de la jeune femme, et plutôt que de se moquer de sa conduite, il fut impressionné. Il alla la trouver, un jour où elle dînait à l'auberge et lui déclara clairement qu'il désirait l'emmener à Samna. Ses raisons? L'énergie et l'ambition de Lenora. Il avait déjà vu des femmes se rebeller contre la société, qui leur demandait de rester à leur place. Si elles naissaient princesses, elles seraient traitées comme des princesses. Et si elles naissaient esclaves, elles seraient traitées comme des esclaves.
Lenora, elle, refusait de demeurer la fille d'un riche éleveur de chwans, mais non pas pour trouver une vie meilleure. Bien au contraire; elle voulait combattre ceux qui menaçaient la paix des pauvres gens. Ainsi Lujan lui fit cette proposition; suivre ses propres enseignements. Cela lui permettrait de combler ce besoin d'être sur le terrain.

V.
Deux-cent vingt ans. Lenora était âgée de deux-cent vingt ans.
Lujan lui donna une petite tape sur l'épaule, seul signe visible qu'il était fier d'elle. Aujourd'hui était le jour de l'anniversaire de Lenora, et aussi celui où elle allait recevoir le titre de son prédecesseur. Lujan se faisait vieux pour le rang de maître d'armes, et on l'avait encore élevé un cran au-dessus, faisant de lui le conseiller de guerre du gouverneur. C'était donc sa protégée qui avait repris le flambeau, et cette ascension soudaine avait été vite acceptée. Les septante ans durant lesquels Lenora avait appris le maniement des armes, tout le monde s'était habitué à sa nature changeante et avait reconnu son talent. Le gouverneur avait également appris à apprécier sa fraîcheur et sa perspicacité.
Mais Lenora ne souriait pas. Bien sûr, elle se sentait honorée et reconnaissante envers Lujan. Malheureusement, son père brillait par son absence. La dernière fois qu'elle l'avait vu, il l'avait longuement félicitée. En retenant ses larmes, la jeune femme se souvînt que plus jamais elle ne le verrait. Il avait été tué lors d'une attaque atalantea. Le village était détruit et les chwans s'étaient enfuis ou étaient morts dans l'incendie. Au fond d'elle, Lenora se promit de les venger, tous.
Revenant à la réalité, elle rendit son sourire à Rosalyn. L'ancienne nourrice avait décidé de la rejoindre. Quitter l'île natale n'avait pas été facile pour elle, mais à présent, Rosalyn semblait épanouie. Voir la petite qu'elle avait élevée devenir si célèbre et fréquenter les gens de la cour lui avait rendu son sourire jusqu'alors trop rare.

VI.
Ses yeux pailletés d'argent étaient tournés vers la mer. Le soleil n'allait pas tarder à se coucher et le temps fraîchissait, mais son regard n'avait toujours pas quitté l'immense étendue d'eau. Les souvenirs et les visions refluaient comme des vagues, et Lenora ne pouvait rien faire contre ça.

Une fillette était poursuivie par un chwan en colère qu'un homme imposant tentait de calmer.
Cette même fillette se laissait bercer par la douce Rosalyn, essayant d'oublier son chagrin.
La fillette devenait grande et refusait de suivre le destin que son père lui offrait.
Elle riait aux éclats en voyant un chwan tomber maladroitement sur le dos.
Le volatile venait près d'elle et la reconnaissait comme sa mère. L'adolescente le prenait alors dans ses mains et le rassurait.

Ces souvenirs étaient aussi simples que chaleureux, mais les autres étaient tous plus complexes. Seul Lujan et Rosalyn avaient su éclairer sa vie dans les jours qui avaient suivi son départ pour Taurëa.

Et ils étaient morts, eux aussi.

Non! Ils n'étaient pas morts. Effrayée, Lenora tourna la tête et aperçut son ancienne nourrice avancer péniblement dans le sable. Elle réprimandait Lyam, le chwan de Lenora. La vieille Rosalyn souffrait maintenant de la vieillesse, et c'était également le cas de Lujan. Depuis que Lenora était devenue gouverneur de Samna, elle ne cessait de voir ces deux personnes mortes. Elle savait que la plupart de ses visions étaient le pur reflet d'une future réalité, mais elle savait qu'elle pouvait aussi en modifier l'issue.
Finalement, elle se releva et descendit vers la plage pour sauver Lyam de la colère d'une vieille nourrice.